Je m’appelle Michel Bellin et me définis volontiers comme auteur-autoentrepreneur puisque, depuis une vingtaine d’années, je m’autoédite à 80%, le reste à compte d’éditeur. Une trentaine de livres à mon compteur mais — et c’est ma glorieuse spécificité ! — peu de ventes ni de reconnaissance de la part de la critique. Cela ne me gêne guère car je n’ai jamais considéré la Littérature comme un gagne-pain, encore moins comme une rente, mais comme une passion, aux deux sens du terme : souffrance et enthousiasme. Deux mantras maison traduisent mon obstination et aussi une singularité qui doit décourager maints éditeurs traditionnels : » Écrire ma vie, vivre mon écriture » ET « J’écris prioritairement pour moi-même, accessoirement pour une élite. » Tout est dit, non ? En d’autres termes, rien à f… de la liste des meilleures ventes, des piles de best-seller chez Carremouth, de la « chaîne du livre » qui trop souvent enchaîne les primo auteurs dociles et naïfs, depuis les Grands Éditeurs qui ont pognon sur rue jusqu’aux libraires “amazonophobes” qui me refoulent gentiment et n’acceptent pas mes « chefs-d’œuvre » autoédités. Passons.
En fait, mes livres sont mes autres enfants ; à côté de mes quatre enfants biologiques, une trentaine d’enfants papier, tous également faits maison. Chacun d’entre eux constitue ma propre création et ma seule responsabilité, depuis l’incipit crayonné sur un ticket de bus jusqu’à l’objet livre que le père-auteur palpe dans ses mains, caresse, admire comme un sublime premier-né en papier. C’est pourquoi, quand je choisis de créer un livre de qualité supérieure, ce qui est rare car coûteux, je m’adresse à de vrais professionnels, soit pour la mise en page (atelier 7F à Paris) soit pour l’impression et le façonnage avec COPY-MEDIA à Bordeaux.
Dernière expérience en date au printemps 2025 : après avoir longtemps travaillé avec un éditeur-imprimeur savoyard, sur ses conseils avisés, je me suis tourné récemment vers COPY-MEDIA que les éditions GAP m’avaient donc chaudement recommandé. Et là, j’avoue avoir été comblé par la prestation offerte et les tarifs raisonnables pour un petit tirage (40 exemplaires). Il s’agissait de mettre en forme, pour un tirage de tête, un recueil de poésies intitulé CE QUE ME CONFIE LA NUIT. Plus que jamais, je visais non pas le succès mais l’excellence. Or, d’emblée, à partir de plusieurs devis comparatifs et consultation d’échantillons, un dialogue fructueux s’est instauré au téléphone avec Nicolas Laborie, précis, voire pointu, et toujours dans un climat d’ouverture et de confiance réciproques. C’est cette disponibilité souriante que j’ai appréciée le plus : mise en confiance, disponibilité, efficacité, rapport qualité-prix, rapidité. Ayant, après trente ans de publications, une expérience certaine de l’objet livre, je savais exactement la tenue que je souhaitais voir porter par mon bébé poétique, un habillage qui devait correspondre à ces critères précis : livre relié, cartonné, couverture veloutée, papier bouffant, pages de garde marbrées, etc. L’avantage d’un dialogue auteur-imprimeur de qualité, c’est que le concepteur du livre, pris par son enthousiasme créatif, ne mesure pas toujours le point de vue technique, disons la faisabilité du produit. C’est ainsi, à titre d’exemple, que pour les pages de garde qui devaient être suggestives par leur coloris et leur trame, j’ai dû négocier, comparer, admettre qu’il me fallait corriger mon premier choix en fonction des spécificités techniques et donc en faisant confiance au professionnel de l’impression qui a su, lui, me guider sans me braquer… ni augmenter exagérément les coûts ! Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres points qu’il fallut négocier et ce, bien et vite (moins d’un mois entre mon premier courriel et la réception des livres). Et d’emblée le résultat s’est avéré au-delà de mes espérances, sans parler des exemplaires offerts, de l’expédition en 24 heures chrono et d’une protection pelliculée de chaque exemplaire.
À ce jour, je n’ai pas encore de retour de la part de mes souscripteurs ni de mes futurs lecteurs attendus lors de ma dédicace à la librairie Marbot de Périgueux le 14 mars prochain. Mais tout récemment, lors d’une émission radiophonique où j’ai présenté mon ouvrage (LIEN du podcast infra), c’est l’interviewer en personne qui s’est extasié sur l’élégance de ce livre rare, déclarant à quel point il était engageant et donnait vraiment envie de s’y plonger. Oui, la beauté d’un livre relié (à la différence d’un ebook — que je diffuse néanmoins beaucoup sur Amazon — voire d’un banal livre broché avec couverture souple et papier offset) fonctionne comme un écrin, un magique sésame, une parure pour les mots, comme on admire une parure de berceau élégante et confortable. Et quelle fierté pour l’écrivain (également sa tranquillité d’esprit) de pouvoir se reposer sur un savoir-faire artisanal faisant pourtant appel aux techniques de l’imprimerie les plus modernes voire révolutionnaires (dorure numérique à chaud, vernis sélectif 3D ou découpe sur mesure).
C’est ce « sur mesure » qui a synthétisé notre étroite et fructueuse collaboration auteur-imprimeur chez COPY-MEDIA, le savoir-faire pointu du professionnel bordelais doublant la mise pour l’auteur périgourdin que je suis récemment devenu : en résumé, le plaisir des pupilles (l’opus imprimé) intimement associé à la truffe des papilles : la texture des mots. Bref, 1 + 1 = merci et bravissimo !
Michel BELLIN, auteur auto-entrepreneur
Membre de la Société des Gens de Lettres