Quarante années dans la profession, un sacré bail !
Un matin, je me suis réveillé, tout étonné d’être arrivé à l’âge de la retraite.
Je n’avais pas vu le temps passer.
J’avais échangé la veste blanche contre le frac, le frac contre le smoking et le smoking contre le costume, sans presque m’en rendre compte, et sans avoir le souvenir de m’être ennuyé une seule seconde.
A aucun moment, je n’ai songé à arréter pour faire autre chose. Mon seul regret : ne pas être parti plus tôt de chez mes parents. Pour aller à l’étranger, comme on me l’avait si gentiment conseillé.
C’était l’époque des Rolling Stones et des copains d’abord.