Cette étude d’une minuscule commune de l’Argonne ardennaise échappe au cadre étroit des habituelles monographies villageoises. Sa singularité tient d’abord au sujet lui-même: dès l’origine, dans les premières années du XIIIè siècle, emmuré dans la forêt, Toges fut condamné à la marginalisation. De ce confinement imposé naquit une aire culturelle enclavée, aujourd’hui encore perceptible, qui, par dérision, lui valut au XIXè siècle, le surnom de « Toges-en-France ». Pourtant ses habitants ne se retranchèrent jamais dans leur clairière et ils surent éventuellement s’ouvrir à l’Ailleurs, à l’Autre et à l’Autrement. […] Pour terminer, la dilution actuelle des particularismes locaux invite à une réflexion sur l’avenir du monde rural. Cependant, si ces auréoles de références s’élargissent comme se propagent les ondes, Toges en reste toujours le centre tant il est fondamental de rendre vies aux oubliés de l’histoire.
Décider d’autoéditer son écrit n’est pas un choix anodin. Si c’est un choix économique, c’est aussi un choix politique !
L’idée d’une diffusion restreinte me trottait dans l...