Est-ce que les souvenirs de telle ou telle personne intéressent telle autre personne ? Pas sûr !… Est-il réellement utile d’écrire ses mémoires ou ses souvenirs ? Pas sûr non plus. Pourtant, nombreux sont les ouvrages relatant le passé, les souvenirs, les mémoires d’êtres humains plus ou moins célèbres. Alors, que faire ? Ecrire, malgré tout ? Oui, on peut écrire, mais à condition de le faire correctement. Essayons de nous mettre dans la tête de celui ou de celle qui lit un ouvrage de souvenirs…. Nombreuses sont les phrases contenant les pronoms personnels : je, me, moi, m’, ou les possessifs : mon, ma, mes, le mien, les miens, etc…. Autant de petits mots qui insistent sur le côté personnel et peut-être égoïste de la personne qui a écrit le texte et les pages. Autant de raisons qui peuvent nous ôter l’envie de lire, puisque le texte ne concerne qu’une personne : je, et que le lecteur ne connaît sans doute pas. Dans ces conditions, inutile de perdre du temps et de perdre son temps dans les souvenirs d’autrui ; autrui, c’est autrui. Le lecteur, c’est le lecteur, qui n’a aucun lien avec autrui.