Voici la première biographie, riche de trente ans de recherches sur la vie, l’époque et l’oeuvre de Mikhaïl Alexeïevitch Kouzmine (1872-1936), compositeur, romancier, critique musical et littéraire, homme de théâtre et surtout poète. Née de la rencontre de deux chercheurs passionnés, l’un américain et l’autre russe, qui font ici revivre – pour le grand public comme pour les érudits – un artiste couronné en son temps, puis tué à petit feu par la bien-pensance et le totalitarisme soviétiques. S’y croisent plusieurs faisceaux : citations de l’oeuvre, documents officiels, témoignages et surtout – matériau irremplaçable pour une recherche approfondie – écrits privés, journal intime et correspondance, révélés par la brève période de glasnost que connut la Russie dans les années 1990. Les auteurs éclairent ainsi ce qu’il y a d’organique et de perpétuellement mouvant chez Kouzmine. Ils tracent le destin de cet Icare finalement foudroyé mais parvenu à se vivre en artiste, à se conquérir lentement et fièrement gay, à affronter les aléas de l’Histoire sans se renier et à affirmer, grâce à l’art, ses vivants paradoxes. Il a refusé la malédiction jetée sur Éros aussi bien par les fidèles de la religion orthodoxe que les sbires athées du populisme anti-bourgeois. Il a concilié dans la beauté l’appel de l’absolu mystique et la chair de ses amants. Sur un trône aux sept piliers, Comme un rubis, je rayonnais Et d’un désir plus fort que moi Je Te désirais, ô Christ ! Je le dis : « C’est contre la loi De souder l’âme à la loi. Que je le veuille ou non, J’enfreindrai l’interdit de l’amour ! » John E. Malmstad est professeur de langues et littératures slaves à Harvard University (USA). Nicolas Bogomolov enseigne la littérature russe à l’université de Moscou.
Mon premier ouvrage ayant été imprimé chez un éditeur, j’ai voulu faire l’expérience de COPY-MEDIA pour l’impression de mon 2e livre intitulé « Les orphelins de la nuit ». Je suis entièrement satis...