1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale ! Fin octobre, Henri BOUCHET, père à 35 ans d’un jeune garçon de deux ans et demi, s’apprête à son tour à partir pour le front comme caporal pour renforcer le 28e Régiment d’infanterie, engagé à Cormicy au nord de Reims. Trois mois plus tard, il est mortellement blessé à Berry-au-Bac. Entre son départ d’Évreux le 1er novembre 1914 et la balle qui l’atteint mortellement le 20 janvier 1915, Henri BOUCHET aura vécu 80 jours au front. À la tête de son escouade de 12 hommes, il aura partagé le quotidien du fantassin : la boue, le froid, le feu des obus, la mort ; mais aussi la fraternité d’arme et la solidarité avec ses camarades de combat. C’est ce quotidien du « Poilu » que son Carnet de tranchée restitue de façon frappante. Ses Lettres à sa femme Marthe complètent ce témoignage en soulignant l’importance du lien avec la famille et les proches pour maintenir le moral des combattants.