L’armée française a définitivement conquis la ville de Tlemcen, le 1 février 1842, après de longs et durs combats contre l’Emir Abd el-Kader. Une importante communauté juive y vivait – 1508 personnes en 1843 – sous la domination des Turcs, comme les autochtones, mais sous le régime de la dhimmitude et donc avec des droits réduits. Les mesures déjà prises par les autorités françaises pour d’autres villes d’Algérie sont étendues à Tlemcen. Et dès juin1853, alors que les Juifs n’ont pas encore acquis la nationalité française, qui ne leur sera attribuée qu’en 1870 (décret CREMIEUX), le mariage des jeunes juifs de la ville est célébré en Mairie et transcrit sur les registres de l’Etat Civil. C’est l’étude des actes de mariage des Juifs pour la période 1853 – 1912, issus des archives conservées et numérisées par l’ANOM (Archives Nationales d’Outre Mer) qui, complétée par les renseignements qui m’ont été fournies par les familles et surtout par l’étude de David GORDON, intitulée » Welcome to the Algerian Jewish Family Tree », qui m’a permis de réaliser cette étude sur les Juifs de Tlemcen. Elle comporte deux volets : – une liste de plus de 17 000 noms, – la généalogie des familles couvrant, pour certaines, jusqu’à 10 générations, allant de une ou deux générations avant l’arrivée des français, jusqu’à une période récente. Elle montre la vitalité de la communauté juive de Tlemcen, son développement démographique et son adaptation rapide à toutes les structures nouvelles, économiques ou sociales
L’édition à compte d’auteur sur un sujet sensible était une gageure, mais avec COPY MEDIA comme imprimeur j’ai trouvé une équipe qui m’a bien conseillé ; le résultat se lit à travers les enco...