1949 : Quatre ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre. Lucien Bonneau, mobilisable en 1943 s’était caché comme un déserteur. Déjà fragile depuis son enfance, il sombre dans un tourment dépressif qui le mène aux limites de la folie. Après un séjour en avril 1949, dans un hôpital psychiatrique, il revient au village mais ne parvient pas à se stabiliser. Il trouve cependant refuge dans ses multiples vagabondages et nous fait découvrir la Gâtine, petit pays situé au centre du département des Deux-Sèvres.
Il le connaît ce pays. Il l’aime chaleureusement parce qu’il est verdoyant de haies enchâssées de prairies donnant au pays tant de puissance expressive. Il le craint parce qu’il est secret et mystérieux et parce que son histoire est surtout faite de contes et de légendes excitant les frayeurs superstitieuses de son esprit. il le redoute parce qu il est humide et froid. Il l’admire parce que ces paysages sont variés et reposants. Il le vénère car c’est sa terre nourricière, celle de ses ancêtres. Il l’appréhende, car il ne peut lui offrir un avenir serein.
Les granges de la folie nous fait découvrir un Lucien Bonneau paumé, atypique, secret évoluant dans un petit pays que connaît bien l’auteur.