Des vacances en Ardèche au Teil , puis une adolescence qui débute à Bordeaux avec tout les attraits de la grande ville , l’Océan pas loin pour les loisirs et les vacances . Mais bientôt c’est la désillusion , la déclaration de guerre et le début de l’invasion allemande , l’armistice , la débâcle pendant laquelle nous déménageons vers une nouvelle ville . Un changement de vie radical , je quitte mes amis bordelais , j’apprends à connaître cette nouvelle région , je me fais de nouveaux amis . Puis ce sont les Chantiers de Jeunesse en remplacement du service militaire , enfin le retour à la maison . Mais les choses se gâtent.Institution du travail obligatoire en Allemagne le » STO » , le refus d’y participer , les planques se succèdent . La fuite vers l’Espagne pour rejoindre les troupes alliées . Le trajet à pied à travers les Pyrénées , l’arrestation et l’emprisonnement en Espagne à Gérone , l’évasion et le retour vers la France . Nouvelle arrestation en France , emprisonnement à Perpignan , transfert vers le camp de Compiègne où je séjourne quelque temps . Puis transport vers une destination inconnue un voyage plein d’horreur , arrivée au camp de Buchenwald , camp de concentration allemand . La déchéance sous toutes ses formes , la blessure , la souffrance , la guérison . Malgré toutes ces horreurs , ces souffrances que l’on nous fait endurer il faut tenir le coup coute que coute sinon c’est la mort . Le travail en kommando jusqu’à l’extrême limite de ses forces et même plus c’est l’extermination par le travail . Les forces alliées ont débarquées , l’invasion de l’Allemagne commence , le camp de Buchenwald est bombardé . Mon kommando est envoyé travailler loin du camp , c’est l’occasion de pouvoir s’évader , l’évasion , la route périlleuse en direction de front et essayer de passer en Suisse . Finalement on se retrouve sur le front et je suis récupéré par les troupes alliées . Enfin me voilà en route vers la France , arrivée à Paris les retrouvailles avec ma Tante et c’est le retour à Alès où je retrouve ma famille le bonheur . Mais cette tranche de vie me marquera à jamais et rien ne pourra me faire oublier toutes ces horreurs , on ne ressort pas indemne de telles souffrances et de telles abominations c’est difficile à imaginer pour qui ne l’a pas subit .
Journaliste d’agence, je souhaitais commencer la rédaction de mes mémoires dans un style et sous une forme très différents du cadre professionnel rigoureux auquel j’ai toujours été astreint. Ayant vécu p...