J’aime beaucoup notre relation, Jean-René. Elle est vraie, elle est sans détour. Quand tu es arrivé dans la famille, je me suis dit tout de suite : « Ce mec-là, je pourrai lui dire n’importe quoi, on s’entendra, on pourra se parler.» J’ai vraiment été heureuse de nos échanges. Sans toi tout ceci n’aurait jamais été écrit…Il fallait certainement ce genre de relations, entre nous, pour que Denise accepte de se confier comme elle l’a fait. Nous nous sommes vu souvent pour partager ces beaux moments secrets. Nos entretiens étaient peuplés de mots mais aussi de silences. Ils étaient parfois empreints de gravité, d’émotion et même de larmes, mais souvent d’éclats de rire absolument somptueux car Denise, à cette occasion, redevenait une petite fille espiègle ou une jeune femme séductrice.
M’étant adressé en vain à plusieurs éditeurs parisiens (pour qui le manuscrit était en général « à revoir » ou parfois « n’entrait pas dans le cadre de leurs projets en cours », qui tergiversaient pour a...