Incorporé comme parachutiste volontaire au 35e RALP à Tarbes le 6 janvier 1958. Je rejoins l’Algérie le 16 juin 1958 au sein du 20e GAP. 10e division parachutiste. Adoubé au 1er REP, 2e RPIMa, 3e RPIMa, 6e RPIMa, 9e RCP, 5e REI. Je vais effectuer un parcours personnel atypique, et être le témoin actif de la transformation et du destin d’hommes qui se sont trouvés malgré eux pris dans cet engrenage de violence, de mensonges et de perfidie. Qui sont ces hommes tant décriés ? Ces parachutistes accusés de tous les maux ! Mais qui pour la grande majorité ne sont pas des appelés. J’ose écrire ce qui est vrai sur certains comportements. Même si les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire ! Ce plan Challe ! Période mal connue, cette guerre de Djebel qui commence dans l’Ouarsenis pour se terminer au-delà de la Kabylie. Toujours appelés là où on avait besoin d’eux ; durant cette période, l’emploi et l’engagement de tous ces régiments parachutistes et légionnaires ont été à leur paroxysme, notamment durant l’opération JUMELLES la plus grande offensive de la guerre. Comment vivaient-ils ? Quelles ont été leurs missions ? Comment ont-ils été employés ? Combien ont-ils laissés leur vie sur les pitons d’Algérie ? Mis à part ceux présents, très peu de témoins peuvent apporter des réponses à ces questions. Des milliers de kilomètres parcourus dans les djebels m’ont permis de vivre et de connaître le déroulement de ces opérations. Accolé à mon parcours personnel, j’apporte les précisions nécessaires quant à la façon dont nous avons été employés, et j’éclaircis certains points sur les troupes parachutistes et légionnaires durant cette période. Au mépris total de la vie de chacun d’entre nous, où seuls comptaient les résultats à atteindre : pour nos officiers supérieurs, conserver l’Algérie française ; pour nos politiques, avoir une victoire militaire afin d’obliger le GPRA à s’asseoir à la table des négociations ! Dans ces finalités tout à fait opposées, où finiront par s’affronter politiques et militaires, le rôle de ces régiments a été primordial. Après avoir beaucoup donné, le jour venu, la plupart diront : Non ! maintenant ça suffit ! Assez de morts !
Pour une première publication, j’ai cherché comme tout le monde sur le net. Foisons d’adresses et de commentaires. J’ai accroché avec COPY-MEDIA car l’entretien avec Tristan Pavon a produit un déclic intuitif. Le ré...