Capter la lumière comme une matière fluide et vivante ; la replacer dans des lieux et dans des moments où elle semble irradier magiquement, sans qu’on ne sache plus quelle est sa source ; la rendre comme liquide, presque liquoreuse ; lui donner une vie animale, qui croît et se diffuse ; plonger dans son big bang initial, déchirant le chaos et les ombres : telle semble l’intention de François Weber. Voilà pourquoi il privilégie des sujets qui renvoient à des espaces flous et instables, qui sont comme des entrebâillements entre inconnu et révélation : le flux des marées, les aurores boréales, les fonds sous-marins, la vague ou l’écume, l’espace intergalactique, les sous-bois, toute inertie qui s’anime.
« Une affaire rondement menée » comme on dit, grâce au professionnalisme et à l’hyper réactivité d’Aurélie (que je retrouve avec plaisir deux ans après « No camino sola » !) et de Swafiyyah. Une petite d...