Histoire de l’exfiltration de 152 aviateurs Alliés cachés, pour certains pendant plus de trois mois, dans la forêt de Fréteval, sous le nez des Allemands. De toutes les histoires d’évasions, c’est certainement la plus extraordinaire, mais aussi celle qui enregistre le plus fort taux de réussite. Elle est unique en bien des points : * le côté cosmopolite des aviateurs, Britanniques, Américains, Sud-Africains, Australiens, Néo-Zélandais et Belges. * la situation géographique des deux camps dans lesquels ils sont cachés : dans une petite forêt du centre de la France occupée, entre Cloyes et Vendôme, la forêt de Fréteval, à la lisière de laquelle des troupes allemandes ont installé leurs propres camps. Ces aviateurs tombés en terrain ennemi sont presque tous des escadrons bombardiers. * le secret si bien gardé : de nombreux résistants sont impliqués dans cette histoire, parmi eux des commerçants du coin, et pourtant, les habitants du village ignorent tout de l’existence d’aviateurs Alliés à leur porte. L’opération doit sa réussite à la coopération entre les Services Secrets Britanniques, la Royal Air Force et la Résistance française, effort collectif inspiré par un élan patriotique et humanitaire. Le silence imposé dans l’après-guerre ainsi que la pudeur des nombreux résistants de la région Eure-et-Loir et Loir-et-Cher ayant pris part à cette action fait que rien ne filtre de cet exploit unique et qu’il reste, comme la forêt de Fréteval, SECRET. Hormis quelques discrets articles dans des journaux, princi-palement locaux, l’histoire n’est pas ébruitée. Il est malheureusement un peu tard pour tout ça, peu de ceux qui ont participé peuvent aujourd’hui témoigner. Raymond Worrall, l’auteur, reste terré dans la forêt de Fréteval de fin juillet à mi-août 1944 après s’être éjecté de son Lancaster descendu non loin de là, à Chauvigny-du-Perche (Loir-et-Cher). C’est une histoire fascinante et vraie qui mérite d’être racontée et que je recommande à tous ceux que la guerre clandestine de la Seconde Guerre mondiale intéresse. La deuxième partie du livre a trait à la vie d’aviateur de l’auteur qui y relate les multiples traversées de l’Atlantique dans ses missions de livraisons d’avions du Canada vers l’Europe et l’Extrême-Orient durant les derniers mois de la guerre. Le Maréchal en Chef de l’Air Sir Lewis Hodges Sevenoaks Kent Angleterre Mars 2004
Lorsque j’étais enfant, ma grande mère avait pour habitude de me raconter des contes au clair de lune, ce qui me rapprochait de la nature, des animaux et m’ouvrait les yeu...