Ce deuxième recueil s’éloigne parfois de la rue Pitot (quand on a grandi au bord d’un fleuve, difficile de résister à l’appel du large). Ma vie durant, je n’ai cessé d’arpenter les rives du Rhône, de Beaucaire à Marseille, d’Avignon jusqu’en Dauphiné, là où mes pas me conduisirent pour gagner mon pain à la sueur de mon front, mais Aramonais je fus en tous lieux et toutes circonstances. La verve, l’esprit, l’audace, l’humanité et cette culture locale si particulière, cette façon de fabuler et de plaisanter, ne m’ont jamais quitté. Je n’ai eu de cesse d’y revenir, d’arpenter les rues de mon pays natal et de le raconter – pour y parvenir, il a fallu que je prenne de la hauteur. Ce que je fis, durant quelques décennies, à Saint-Marcellin où j’ai découvert une sensibilité plus discrète, de beaux paysages, d’attachants personnages et la fantaisie des cimes. Ainsi, ce livre est-il un double hommage, à tous ceux et toutes celles qui, d’Aramon en Dauphiné, ont jalonné ma route.
Né dans les années cinquante à Lille, ancien du collège de Marcq (Marcq-en-Baroeul-59), Charles DUCHÊNE a passé un Bac section économie, puis le concours de l’École Supérieure de Journalisme de Lille … qu’il a raté ...