« Vous êtes les privilégiés des privilégiés … ». Maman nous répétait souvent, à mes sept frères et soeurs et à moi, cette vérité qu’elle tenait très probablement de son père, Léon Bour, et qu’elle nous resservait plus spécialement lorsque nous nous plaignions pour telle ou telle raison. J’ai longtemps pensé qu’elle faisait allusion à l’aisance dans laquelle nous baignions et au bonheur de vivre dans une famille unie, affectueuse, pleine d’amour et d’humour. C’est nettement ce dernier point qui, aujourd’hui, me paraît déterminant. Toute réunion des frères et soeurs Laverne, même sur les sujets les plus sérieux, est ponctuée de plaisanteries, de jeux de mots et d’éclats de rire qui évitent les confrontations et mènent aux décisions unanimes et … fraternelles. Cette perception a été confortée dernièrement par la remarque d’un lecteur improbable, tombé un peu par hasard en Bretagne sur le premier tome de Par mots et par vaux. Un homme sage, certainement, puisque notaire comme mon autre grand-père, Eugène Laverne. Ainsi, selon l’ami qui lui avait prêté le livre, ce connaisseur des familles et de leur évolution au fil des générations, lui a affirmé en substance : « nombreux enfants, peu d’argent … ». En réalité, cette vérité mathématique ne nous effleurait même pas, tant nous étions heureux de nous retrouver en famille. L’affection a ceci de supérieur à tout autre bien c’est qu’elle se multiplie en se partageant. L’amour dispensé à chacun par nos parents ne retirait rien à celui réservé aux autres. C’est ce que nous constaterons, je l’espère, au détour des pages qui vont suivre. Et notre connaisseur de la comédie humaine ajoutait « … mais beaucoup de relations ».
Je suis très satisfaite de la qualité des livres et des marque-pages réalisés par COPY-MEDIA. J’ai été accompagnée dans ma démarche dès le début avec un conseiller disponible et à l’écoute. De la part de...