Il vient un temps pour cela : se colleter avec sa vie, se risquer à ce dont on s’est jusqu’ici gardé. Ce peut être une sorte de défi pour tester l’état de la mécanique ; ou la tentation d’un ultime voyage qui renfermerait en soi tous les autres, ce qui se nomme boucler la boucle. Rien de tout ceci chez Lionel Bournizien quand il décide, au printemps dernier, de se mettre en chemin. Pas en route, comme à l’automne 2007 au volant de sa 2CV. Non. C’est à pied qu’il entame son itinérance. Du Mont-Saint-Michel à Brest, six semaines de marche pour visiter quelques amis, pour s’en faire d’autres au gré de rencontres de hasard. Façon de vérifier que l’utopie sur laquelle on a vécu est toujours vivace : la nécessité du partage – partager le gîte et le couvert, partager le jour, l’aube et le crépuscule, partager les émotions. Partager le souffle… Car le bougre nous embarque avec lui sans manières, sans fioritures. On pousse avec lui la porte des amis, on s’installe dans un gîte, on monte (parfois) dans une voiture qui passe ou dans un autocar, on se baigne dans le bleu, dans le « glas » de la mer… enfin… dans le « glas pe c’hlasoc’h » (plus ou moins bleu)… On marche avec lui, on s’émerveille, on s’essouffle, on a mal aux pieds. Non, on n’a pas mal aux pieds car, juste avant la lassitude, fuse le rire de Lionel. Marcher avec lui jusqu’à la fin des terres est léger. Léger et joyeux… Roger Wallet
Je viens de faire appel au savoir-faire de CopyMédia pour la deuxième fois, mon premier ouvrage a été imprimé en 2009 et le deuxième vient tout juste d’être imprimé. Je peux à nouveau que constater le professionnali...