Il y a six ans, je décidais de publier mon premier roman et prenais immédiatement mon bâton de pèlerin pour faire le tour des maisons d’édition convaincu de détenir le manuscrit du siècle.
Quel calvaire que de taper aux portes de certains éditeurs arrogants retenant les manuscrits que sur la base de critères essentiellement économiques compte tenu des innombrables sollicitations reçues quotidiennement. Dans ce milieu seul un petit coup de pouce de la providence peut aider faute d’un gros coup de pouce du réseau.
Têtu, je contactais un imprimeur au nord de la France pour lui demander une offre et c’est avec une certaine émotion que je le recevais à Genève un jour d’été avec la maquette de mon premier roman. Il me proposa également de me mettre en contact avec un éditeur de sa région. En quelques minutes mon rêve se réalisait. J’avais un éditeur, un imprimeur et disposais même des moyens financiers pour me lancer dans l’aventure en produisant un millier d’exemplaires de mon premier roman « Hacker de fils enpère ».
Mais l’aventure s’arrêta très rapidement quand quelques semaines plus tard, j’apprenais que l’éditeur ne s’entendait plus avec l’imprimeur et que ce dernier me pleurait dans le gilet en me demandant de faire l’intermédiaire avec l’éditeur.
N’étant pas du style à me laisser enquiquiner par des partenaires à la cuisson incertaine, je résiliais immédiatement mes accords et partais à la recherche d’un nouvel imprimeur sur Internet. Quelques clics plus tard, je découvrais Copy-Media. Échaudé par l’expérience précédente, je prenais toutefois la peine de téléphoner à cette entreprise qui bien que domiciliée du côté de Bordeaux…me semblait sérieuse et très réactive.
Je tentais le coup sachant que je ne pouvais pas trouver pire que ce que j’avais expérimenté et là, j’ai été, comme on dit dans mon petit pays… « déçu en bien ». Je ne veux pas pommader Copy-Media mais disons simplement que pour une société française, elle travaille comme on souhaiterait que travaille une entreprise suisse.
Rigueur, qualité et prix furent les trois critères qui influencèrent mon choix. Il est probable qu’une légère pointe d’humour de la part de la directrice commerciale Elodie ne m’ait pas laissé insensible.
La première commande traitée dans les délais et la livraison faite un samedi matin sur le quai de chargement de l’imprimerie. Que du bonheur.
Depuis j’ai eu la chance de trouver un éditeur qui a continué à travailler avec Copy-Media car on ne change pas une équipe qui gagne.
Durant les années suivantes sept de mes romans ont été imprimés chez eux et je n’ai jamais rencontré le moindre problème. Lorsque que j’ai perdu très rapidement la vue il y a trois ans, Elodie et son assistante Pauline se sont activées pour m’aider à poursuivre dans l’écriture et surtout faciliter mon travail. On arrive presque au point où les collaborateurs vérifient eux-mêmes mes BAT tout en sachant également produire en urgence un seul exemplaire d’un roman pour une émission de télévision.
Nos contacts sont basés sur la confiance mutuelle et c’est comme ça que devrait fonctionner les échanges économiques aujourd’hui.
Je suis passé du stade de compte d’auteur à celui d’éditeur mais au fond de moi rien n’a changé car j’estime qu’un auteur se doit de conserver des contacts privilégiés avec ceux qui produisent ses ouvrages. Un auteur est comme un Compagnon, un amoureux du travail bien fait suivant d’un œil attentif la réalisation de son ouvrage, jusqu’au moment où le lecteur tourne la dernière page du livre et disant en le fermant: « J’ai aimé »
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