Ce récit commence dans les paisibles montagnes de Forêt Noire, il y a environ sept cents ans, au milieu d’un grand théâtre de verdure, entre les paroisses de Furtwangen, de Gütenbach, de Neukirch et de Rohrbach. C’est dans ce décor idyllique, mais dans une région au climat hostile, que s’est forgée une part indélébile de l’identité des Fehrenbach. Leur patronyme tiré de la localité de Vöhrenbach, si répandu dans la région, se confond avec son histoire, et notamment avec celle de l’essor de l’industrie horlogère. Et pourtant un Fehrenbach a fait le choix de se fixer en France sous l’Empire. Thaddée Fehrenbach – car c’est lui dont ils s’agit – n’a pas eu, toutefois, le temps de se faire une nouvelle patrie. Il est mort trop tôt. La génération de ses enfants fut celle de l’intégration dans la bourgeoisie française. Celle de ses arrière-petits-enfants fut celle des sacrifiés de la Première Guerre Mondiale. Que de bouleversements traversés en un siècle, et que d’adaptations ! La mémoire humaine est friable. La communication entre générations est souvent malaisée. Elle l’était plus souvent encore autrefois. Cette reconstitution minutieuse des origines de la famille Fehrenbach et de certaines familles alliées s’est appuyée essentiellement sur des documents d’archives, complétée ici ou là de souvenirs de Jacques Fehrenbach et de membres de la famille de la génération suivante. L’auteur : Jérôme Fehrenbach, né en 1969, inspecteur général des finances, est un des petits-enfants de Jacques Fehrenbach et de Micheline Le Grand ; son premier voyage en Forêt Noire remonte à 1986 ; il livre ici le fruit de nombreuses années de recherches approfondies. Jean-Claude et Jean-Marie Fehrenbach ont aussi contribué à une partie de cet ouvrage. Beaucoup d’autres personnes, citées en avant-propos, ont permis la réalisation de ce projet.
Poète et écrivain-biographe, j’ai fait appel à Copy-Media pour l’impression de mon recueil Mortefontaine en auto-édition. C’est grâce à mon interlocutrice, Aurélie Da Silva, que j’a...