Parti de Marseille le dimanche 15 mai 1898, deux jours après son vingt-quatrième anniversaire, Louis Pénicaud mettra trente-six jours pour arriver à Canton, première étape d’une longue aventure aux nombreux rebondissements qu’il racontera, souvent avec humour, dans les lettres adressées à sa famille en Limousin. Envoyé par les Missions étrangères de Paris, le jeune homme rédige le journal de son voyage maritime. Puis il décrit son installation dans le sud de la Chine, à la frontière du Tonkin, dans une région sauvage de montagnes escarpées et de rivières tumultueuses où la marche à pied et la navigation en sampan sont les meilleurs moyens pour arpenter l’immense territoire de la Mission. Les obstacles naturels sont nombreux, de la chaleur torride aux inondations. Mais pires encore sont les bandes de pirates qui mettent la Chine à feu et à sang. Malgré les difficultés, Louis Pénicaud apprend les langues locales, le pounti, le hakka, le cantonais. Son évêque le nomme de poste en poste et le missionnaire nous fait découvrir de nouvelles régions prodigieuses, de nouveaux voyages périlleux. Ses lettres se lisent presque comme un roman où se mêlent et se répondent les troubles de la Chine du début du XXème siècle, les ambitions coloniales des grandes puissances et la vie de ceux qui sont restés en Limousin.
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