Ce sont les fiscalités et les systèmes de financement qui définissent la structure de la société. Ceci n’a rien d’étonnant dans un monde où l’argent est roi. Il est curieux en revanche que cette dimension politique de l’impôt soit aujourd’hui sous-estimée et mal connue. Il est temps de s’apercevoir que depuis deux siècles aucune formule satisfaisante de financement du secteur non marchand de l’économie n’a pu être trouvée, cependant que l’importance de ce secteur atteignait un pourcentage considérable du produit national brut dans tous les pays (de 35 à 55 %), et s’accroissait sans cesse. Il est temps de constater que les impôts sont des instruments de pouvoir qui échappent à tout contrôle démocratique et qu’ils sont les fondements d’une société de classes oppressive et anarchique, le soutien du pouvoir incontrôlé de l’argent, la cause profonde des inégalités injustifiées dans le partage de la richesse commune, la base de la fraude et de l’évasion fiscale, baptisée « optimisation ». Leur structure actuelle est l’obstacle majeur à la coopération internationale et abandonne la direction des économies à des banquiers privés, politiquement irresponsables. L’analyse proposée ici, au moment même où le dépassement des États nations, déjà entrepris, est devenu irrésistible et indispensable, suggère que les « hommes de bonne volonté » devraient définir une stratégie plus audacieuse que celle qu’ils utilisent actuellement et que cet aggiornamento politique, sans doute difficile, est possible. Maurice Bertrand est Conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes, ancien membre et président du Corps Commun d’Inspection du système des Nations unies,et auteur d’ouvrages sur les relations internationales.
Nous sommes complétement novice dans le monde de l’impression! Nous avons remis, tout à fait par hasard, une demande de devis à une « centrale d’imprimeurs »… nous avons reçu plusieurs propositions...