Parcourir à pied plus de 1 500 kilomètres, au cours de cinq années, du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle, à raison de deux ou trois semaines par an, n’a rien d’un exploit sportif. Mais, avec le corps pour véhicule, le chemin parcouru au rythme lent du pèlerin pour itinéraire, les rencontres pour repères et gratifications, j’avance humblement vers moi-même, portée par un élan spirituel imprévu. J’ai visé la lune en rêvant d’un cheminement idyllique couronné par une arrivée triomphale à Saint-Jacques de Compostelle. Mais je l’ai ratée, car rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé ! Et je suis tombée dans une infinité d’instants de bonheur : autant d’étoiles bienveillantes qui brillent à jamais au secret de mon coeur.
Connaissant un peu, par mes travaux d’érudition, les caprices de certains éditeurs, je n’avais aucune envie de laisser l’un d’eux manipuler à sa manière la confection sans prétention de ce petit bouquin des tableaux et c...