Lorsque j’ai ouvert Le Roi Merveilleux, s’inspirant des légendes arthuriennes, je m’attendais à quelque chose d’assez classique. Cependant, dès le premier chapitre, dans le dialogue entre le roi Loth et son épouse, on retrouve des éléments de la série télévisée Kaamelott.
Mais ne vous attendez pas à une histoire joyeuse et drôle. Il n’en est rien. Guenièvre est nymphomane, Perceval ne fait aucunement confiance à Arthur, ce dernier étant vraisemblablement trahi par ses sœurs, Merlin semble bien mystérieux. Bref, chaque personnage cache une noirceur qu’il ne peut dévoiler. Officiellement, ils se doivent d’être beaux et d’imposer leur puissance.
La force de l’auteur, Nicolas Rignault, est de ne pas placer l’histoire dans une époque précise.Par exemple, les personnages fument et vont à l’opéra… Le mythe du roi Arthur s’en trouve rafraichit. Ainsi, on ne peut classer cette œuvre dans une case bien définie. Les genres se mélangent : on trouve de la fantasy, du merveilleux, qui s’ancrent dans un univers industriel du début du XXème siècle. L’écrivain a également une capacité incroyable à rendre les protagonistes empathiques, en sondant ce qu’ils sont intérieurement.
Un livre pour ceux qui aiment être dépaysés et qui n’ont pas peur de tomber dans une OLNI (Œuvre Littéraire Non Identifiée).
Incroyablement frais et innovant, ce livre est un petit bijou que je vous invite à découvrir rapidement.