A chercher sans fin à justifier de sa supériorité, et sans plus de fin à s’interroger sur le mystère de la vie, sans doute l’homme ne coure-t-il qu’après l’ombre de ce qu’elles sont l’une et l’autre.
Singe parmi toutes les espèces de singes, l’homme n’est pas un être au-dessus de tous les autres. Il n’occupe qu’une niche que nous ne voulons voir qu’hypertrophiée, englobant toutes les autres, et en la faisant si grande qu’elle nous masque l’Univers et ses véritables mystères. L’homme différencie, classe, ordonne, agence, organise, créant l’infor-mation fictive qui lui suggère les préjugés qui le trompent dans sa façon d’appréhender sa propre situation et celles de ceux avec qui il partage la planète.
La vie n’est pas le fruit de la complexité de la matière, mais le produit de l’évolution de l’information, loin de ce que nous croyons être la vie. Ce que nous appelons vie n’est qu’une étape anecdotique des échanges de messages à tous les niveaux de ce qui constitue la matière. La vie n’est pas plus apparue brusquement au détour de la complexité de la matière que les vers n’apparaissent spontanément dans la putréfac-tion. Et lorsque nous pensons chercher la vie hors des frontières de notre monde nous cherchons simplement de la matière d’origine extra-terrestre doté de fonctions telles que celles que nous avons arbitraire-ment décidées être le propre du vivant en nous prenant comme mo-dèle, un faux, copie d’un faux.