En hommage à mes compagnons « Anciens d’Algérie » Depuis mon service militaire, bientôt soixante ans ont passé, de plus, mes petits enfants commencent à s’intéresser aux origines de notre famille. Normalement curieux, ils posent des questions, ce qui m’a amené à écrire, n’ayant pas pris de notes, ce que j’ai retenu par la mémoire, des courriers et des photos, en particulier sur une partie importante de ma jeunesse, qui m’a marqué pour la vie : mon service militaire, en Algérie principalement, puis mes activités volontaires. Pendant cinquante ans, une amnésie générale s’est installée. Les Anciens d’Algérie ont peu parlé, sauf entre eux. Quelques uns ont écrit des livres mais trop de films et de journaux n’ont parlé que d’exactions commises par les militaires et les ont salis. Appelés, ils n’étaient pas volontaires, ils ont répondu à l’appel de la nation et fait proprement leur devoir, ils ont droit à la reconnaissance de la France. C’est tout naturellement qu’étant officier de réserve, j’ai continué des activités m’entraînant dans une carrière militaire, parallèle à ma vie professionnelle. Je n’ai pas réalisé une oeuvre littéraire, j’en suis bien incapable, ni un historique du conflit algérien, il y en a beaucoup, très bien documentés. J’ai simplement relevé des temps forts de ma vie, des passages imprévus traduits par le quotidien et des anecdotes avec montée d’adrénaline. J’ai ajouté quelques renseignements destinés à ceux qui n’ont pas reçu une formation militaire.
Comme pour le premier envoi de mon roman, j’ai reçu la deuxième réédition avec une efficacité exemplaire. J’avais demandé un léger éclaircissement dans la pigmentation de la couverture. Nicolas Laborie, mon interlocuteur, s’es...